Le village de Frangy comptait 1179 habitants lors du dernier recensement du 31 mars 1911. 47 soldats sont morts sur les champs de batailles. Le monument se trouve sur la place centrale, à proximité de l’église.

Le destin tragique de

 Joseph Pennet

soldat 2ème classe du 255 ème Régiment d’Infanterie

Joseph Pennet est né le 15 juillet 1896 à Bossy, hameau de Frangy. Il est le fils de François Pennet et de Joséphine née Monod. Il est le seul garçon du couple qui a 4 enfants.

Il est incorporé au 133ème Régiment d’Infanterie le 8 avril 1915 alors qu’il n’a que 19 ans.



Le 2 décembre 1915, il rejoint le 23e Régiment d’Infanterie et il se bat dans les Vosges puis dans la Somme. Il est évacué le 7 juin 1916 suite à une maladie. Il réintègre la compagnie le 13 juin 1916.

La caserne du 133 RI à Belley (source Delcampe.fr)

Groupe de soldats du 133ème Régiment d’Infanterie (carte postale Delcampe.fr)



Le 19 juillet 1916 il est affecté au 255e Régiment d’Infanterie. Il participe à la bataille de Verdun.

C’est sans doute au cours de l’assaut donné le 15 décembre 1916 que Joseph Pennet fut tué sur la côte du Poivre près de Louvemont dans la Meuse le 17 décembre 1916. Il avait à peine 20 ans. Il est inhumé à la nécropole nationale de Bras-sur-Meuse, tombe 1110.



(photo source Delcampe.fr)

Texte du lieutenant colonel Vérignon,commandant le 255e Régiment d’Infanterie daté du 16 décembre 1917.

Pour dégager Verdun, il importait d’élargir nos conquêtes et de porter notre ligne au nord de Vacherauville, de la côte du Poivre, de Louvemont, de Bezonvaux ; ce fut le but de l’offensive de décembre 1916, à laquelle le 255e participa. Le 15 décembre à 10h du matin, le régiment montait à l’assaut de la côte du Poivre. Il semblait qu’une minutieuse préparation d’artillerie de 5 jours eût dû abattre tous les obstacles dont la ligne allemande était hérissée. Sur le frond d’attaque du 255e, le travail de destruction avait été malheureusement incomplet. Tandis qu’à l’est, les 22e et 23e compagnies, dans un splendide élan, parvenaient d’un seul bond jusqu’aux limites fixées de leur progression, la 21e compagnie était arrêtée, dès le départ, par un nid de mitrailleuses demeurées intactes sous leur blockhaus et semant la mort en avant d’elles. Il ne fallut pas moins de la nuit du 15 décembre au 2e bataillon pour contourner l’obstacle, le réduire au silence, s’en emparer. Le 16 décembre à l’aube, le 255e avait atteint tous ses objectifs. La vaillance des troupes fut exaltée en divers ordres du jour. Une citation à l’ordre de l’armée récompensa la magnifique conduite de la 21e compagnie dont tous les chefs étaient tombés et la section Delors, anéantie sous un barrage d’artillerie.

(document extrait de l’historique du 255e RI 1914-1917)


Vue aérienne de la nécropole (source Delcampe.fr)


Ruines de Louvemont Côte du Poivre


Le 21 février 1916 marque le début de la bataille de Verdun. Louvemont Côte du Poivre, situé sur le secteur de Verdun, sera perdu par les troupes françaises le 24 février 1916 et repris le 15 décembre 1916. Il disparaîtra totalement sous l’archarnement des pilonnages des obus français et allemands. Cette commnue ne possède aucun habitant. C’est l’un des neuf villages français détruits durant la première guerre mondiale qui n’a jamais été reconstruit. Déclaré « village mort pour la France » à la fin des hostilités, il fut décidé de conserver cette commune en mémoire des évènements qui s’y déroulèrent. La commune est aujoud’hui administrée par un conseil de trois personnes désignées par le préfet de la Meuse (source Wikipédia).


Fiche militaire de Joseph Pennet (source Ministère de la Défense)



FRANGY

Photos MT Buda juillet 2014

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