PASSION JARDIN

DEUXIEME SEMESTRE 2019


Les derniers jours de juin annoncent l’arrivée d’un mois de juillet très chaud. Il va falloir organiser les arrosages en fin de journée. Heureusement, les citernes d’eau de pluie sont pleines mais il faut veiller à ne pas gaspiller ce qui est précieux.


Le 30 juin 2019 : 38,3 ° à 16h40

Le 1er juillet 2019 : 41,2 ° à 17h10

Donc l’arrosage s’effectue au pied des végétaux ce qui requiert de la patience et de l’organisation.


Arrosage des haricots plats le 7 juillet 2019 vers 20h00

(Photo Louis Buda)


LE JARDIN D’AGREMENT

Les fleurs ont bien prospéré grâce à la température et aux arrosages parcimonieux en début de soirée.


Les pieds de lavande partagent leur territoire avec les rudbekias et les marguerites

(photos MT Buda 23 juillet 2019)


Le catalpa est en fleur le 7 juillet 2019 et il embaume tout le voisinage. C’est un arbre mellifère et les abeilles se délectent de ces grosses fleurs odorantes.


Les dipladénias de Sander, les impatiens de Guinée et les Mirabilis Jalapa (belle-de-nuit) se côtoient sur la terrasse

(Photos MT Buda 23 juillet 2019)

Ci-dessus, des zinnias en mélange. Sur la photo de droite au centre les dahlias nains et de chaque côté les chrysanthèmes. En arrière plan à droite les asters

(photos MT Buda 6 octobre 2019)


LE JARDIN POTAGER

(photo Louis Buda 16 juillet 2019)



A partir du mois de juillet, il devient impossible d’entretenir les lignes de légumes et il me faut continuer le paillage pour, d’une part limiter l’évaporation des végétaux et, d’autre part, réduire l’apparition d’adventices (ce que l’on appelle à tort les mauvaises herbes).


A gauche les maïs puis les haricots plats à rames, les haricots verts et haricots à écosser et à droite de la photo les plants de courges déjà envahis par les herbes

(photo MT Buda 5 juillet 2019)


Courgette verte

Courgette jaune

Courgette ronde de Nice

Courgette de Sicile

Ma première récolte le 9 juillet 2019

Première salade d’haricots et de tomates le 9 juillet 2019

Les pâtissons sont récoltés dès le 16 juillet 2019

Pl

Plants de cornichons

Premiers pots de cornichons stérilisés le 16 juillet 2019

J’ai abandonné la culture des cardons il y a près de 20 ans après plusieurs tentatives infructueuses. Mais comme je déteste rester sur un échec, c’est Denise une amie de Chilly qui m’a redonné confiance en me prodiguant d’excellents conseils. Elle m’a surtout fourni des sacs en kraft pour recouvrir les cardons et permettre aux cardes de blanchir. Curieusement, le cardon est un cousin de l’artichaut notamment pour son goût.


Un pied de cardon le 16 juillet 2019


Plants de cardons recouverts en octobre 2019

Récolte de cornichons et concombres le 23 juillet 2019

Pieds de tomates dans la serre le 5 juillet 2019. Il va falloir être patients……

Exemple d’une récolte matinale le 11 août 2019. L’après-midi est consacrée à la préparation de tous les légumes.

Photos MT Buda

Photos MT Buda

Un pied de courgette de Sicile m’a offert ce beau spécimen cueilli le 7 août. Nous l’avons dégusté en beignet .

Les pommes de terre Rosabelle sont un délice et nous en mangeons presque tous les jours en salade ou poêlées avec du persil.  Lorsque la rangée de Rosabelle est consommée, nous débutons la récolte des pommes de terre Chérie.


Pommes de terre Rosabelle

(Photo MT Buda 16 juillet 2019)

Pommes de terre Chérie

(Photo MT Buda 17 août 2019)

Ce qu’il restera dans le jardin sera conservé pour l’hiver. Pour permettre une bonne conservation, le ramassage a lieu les 29 et 30 août en lune décroissante descendante. Depuis plusieurs années, j’ai renoncé à dégermer des pommes de terre car cela provoque un noircissement interne des tubercules. J’ai tenté également de stocker quelques pommes dans mes bacs de pommes de terre mais le résultat n’est pas à la hauteur. Les pommes finissent par pourrir et les pommes de terre continuent de germer. La seule solution pour moi qui ne dispose pas de cave est de stocker mes bacs dans l’obscurité afin de ralentir la germination.


Pommes de terre Chérie en stockage pour l’hiver

 (photo MT Buda 29 août 2019)

Les oignons sont récoltés le 19 juillet. Ils vont sécher dans le garage

 (photos MT Buda 19 juillet 2019)

Ce matin-là, le 1er septembre, mon attention est attirée sur ces petites bêtes qui ont envahi durant la nuit mes plants de haricots plats. J’ai cru un instant qu’il s’agissait de coccinelles.


Mais non, quelques jours plus tard ces petites bêtes qui ont grandi très vite s’avèrent être des punaises vertes. Quelques feuilles d’haricots ont été attaquées mais elles ont vite abandonné pour une raison inconnue. Sans que j’intervienne, une fois adultes, elles se sont envolées. C’est bien la première fois que je trouve des punaises à la fin de l’été dans mon jardin. Peut-être que ces animaux se sont développés en raison de la chaleur et de la sécheresse excessive de l’été 2019.   


Une courge Butternut et une courge de Nice dont le voisinage semble  profitable.

(Photo MT Buda 8 octobre 2019)

La malheureuse courge spaghetti se doit de prospérer isolée pour qu’elle évite de muter avec ses autres congénères

(photo MT Buda 6 octobre 2019)

LE VERGER

Les pruniers sont particulièrement chargés cette année et je m’empresse d’ores et déjà de trouver des volontaires pour utiliser ces beaux fruits.

Ici le reine-claude le 5 juillet 2019

Chaque année, je réserve mes journées du mois d’août pour préparer la stérilisation des mirabelles et reine-claude. Compte tenu de la quantité de fruits, j’ai réalisé ce travail sur 7 jours entre les 9 et 17 août 2019.


J’ai pu ainsi stériliser 70 pots de 0.500 litres pour les mirabelles, 14 pots de 0.500 litres de reine-claude (pots couvercles bleus) et 14 pots de 0.750 de mirabelles (offerts à la sœur d’une amie).


Photos MT Buda 11 et 13 août 2019

Ici 14 pots de mirabelles cuisent dans le stérilisateur

(photo MT Buda 17 août 2019)

Je déteste le gaspillage et j’ai pu donner tous les fruits excédentaires à des connaissances. J’ai même rempli un fût alimentaire de toutes les prunes qui restaient accessibles sur les arbres pour une personne souhaitant fabriquer de la liqueur pour son usage personnel.

Durant mes vacances en septembre, j’ai confié mon jardin à Florence et à Christine qui sont venues régulièrement récolter haricots, courgettes, cornichons, pruneaux, pommes et tout ce qui pouvait les intéresser. Elles ont pu ainsi éviter que tous ces beaux légumes soient perdus. Je sais aussi combien elles ont apprécié de distribuer le surplus autour d’elles. J’aime beaucoup cette devise que rien ne doit se perdre.


Rien ne se perd dans la nature, hormis les espoirs réalisés

(aphorisme de Stanislaw Jerzy Lec 1909-1966)

Les vacances sont terminées et le 1er octobre il est grand temps de récolter les pruneaux qui tombent en quantité. Je les dénoyaute facilement et je les répartis dans des sacs de congélation (11 sacs de 0.500 grammes) pour préparer des tartes aux pruneaux pour cet hiver.



Puis le 3 octobre à la faveur d’un beau soleil et d’une température clémente de 15°, ramassage des pommes directement sur l’arbre (pour éviter de les laver) et préparation du jus de pommes.


Le pommier lourdement chargé le 1er octobre 2019 juste avant la cueillette (photo MT Buda)


Les pommes en cours de ramassage

Préparation du matériel et nettoyage du broyeur à fruits

Broyage des pommes

Récupération du jus et filtrage

Photos MT Buda 1er octobre 2019

Les pommes sont broyées puis pressées pour en récolter le jus qui, après être légèrement filtré, sera ensuite stérilisé 5 minutes à 100° (pas plus pour éviter de détruire entièrement les vitamines).


La mise en bouteilles est toujours un peu délicate car ces dernières doivent être ébouillantées pour éviter le risque d’éclatement.


36 litres pour deux pressions

(photos Louis Buda)


La même opération sera réalisée le 7 octobre avec une température extérieure de 12° seulement et qui permettra de stériliser encore 36 litres soit un total de 72 litres de jus de pommes pour cette année.

Les plus belles pommes qui ont été triées lors de la récolte vont être stockées dans le légumier installé dans le garage (5 plateaux contenant 35 pommes environ). Nous pourrons ainsi profiter de ces fruits jusqu’en avril 2020.


Quant au cidre et au futur vinaigre, c’est mon amoureux qui va se charger de l’élaboration avec le reste des pommes. C’est ainsi que deux petits tonneaux en chêne seront remplis.


Photos MT Buda 6 octobre 2019

Mon armoire où sont stockées les conserves est presque pleine. Je dois trouver de la place dans une autre pour entreposer les 72 bouteilles de jus de pommes stérilisé car il me reste encore 15 litres de l’année passée.


Photos MT Buda 6 octobre 2019

Les pommes broyées et pressées finiront dans le jardin ainsi tout est récupéré

(photo MT Buda 7 octobre 2019)

Je n’ai pas pu récolter de choux cette année. J’espère qu’ils passeront l’hiver pour que je puisse en profiter au printemps prochain

(photo MT Buda 8 octobre 2019)


En ce mois d’octobre les plants de tomates jaunissent dans la serre mais les fruits sont encore délicieux. L’arrosage automatique ne fonctionne plus qu’une fois par semaine.

Curieusement j’ai découvert cet été un plan de tomates Cherry qui s’est développé dans le gravier sur le parking situé devant ma maison. Je n’ai pas voulu consommer les fruits car le plant était à l’abri sous une haie de laurier cerise de mon voisin (les feuilles de ce laurier étant toxiques).


Photos MT Buda 8 octobre 2019

Le 10 octobre les coings doivent être cueillis pour préparer la gelée.


Le 13 octobre, j’arrache tous les plants d’haricots et je commence à stocker les feuilles des arbres fruitiers qui vont bientôt recouvrir l’ensemble du potager en prévision de l’hiver. Je récolte également les graines des haricots plats qui seront semées l’année prochaine.



J’ai retenu la date du 16 octobre pour ramasser les courges. Comme je compte les conserver jusqu’en avril 2020 et pour éviter un pourrissement précoce je les ramasse en lune montante, un jour fruits juste avant une constellation d’eau qui est particulièrement néfaste. C’est un calcul de longue date mais qui donne de très bons résultats.


Butternut et courges de Nice

Courges spaghetti

A cette même date je débute le ramassage des noix. Cette année en raison de la sécheresse du mois de juillet, la récolte sera juste suffisante pour notre consommation (une vingtaine de kilos environ).



Le 27 octobre je récolte les dernières courgettes et quelques jolies petites tomates. Il en reste encore dans la serre.


Le jardin se met tranquillement en sommeil tandis que je m’active pour ramasser toutes les feuilles qui vont recouvrir entièrement le potager. J’en profite pour vérifier que les plants de cardons ne pourrissent pas sous leur protection mise en place le 8 octobre 2019.


2 octobre 2019                             8 octobre 2019                                  récolte 24 et 30 novembre

Les cardes ont bien blanchi mais les plants sont restés petits. J’ai conservé dans le congélateur 2 kg pour les fêtes et nous avons consommé le reste lors de la dernière cueillette. J’ai décidé de refaire un second essai en 2020.


Le 30 novembre je ramasse les kakis (fruits du plaqueminier). L’arbre a produit cette année 20 kg (une partie sera donnée à des connaissances). Jusqu’à fin décembre, je vais consommer deux fruits par jour car ils contiennent beaucoup de vitamine C et de carotène.


Photos MT Buda 1er octobre et 30 novembre 2019

Décembre s’installe. Il est temps de récolter les dernières tomates le 5 décembre 2019 et de procéder à l’hivernage de la serre.


Photos MT Buda 5 décembre 2019


CONCLUSIONS

Rien n’est impossible, seules les limites de nos esprits définissent certaines choses comme inconcevables.

(Marc Lévy)


Sans m’en rendre compte, je me suis tellement démenée cette année dans le jardin que j’ai perdu 2 kg. Mais cette activité me permet de me ressourcer. Dame nature est par conséquent un excellent remède.

Je peux aussi dire que l’ensemble des récoltes de ce jardin permet de nous alimenter tout au long de l’année. Nous tentons de vivre avec nos propres ressources et nous n’achetons ni fruits ni légumes mais uniquement les produits de base (farine, sucre, lait, etc.) au magasin bio. Nous avons aussi installé des citernes d’eau de pluie de 1000 litres chacune (4 en décembre 2003, puis 4 supplémentaires le 11 mai 2007), ainsi que des panneaux photovoltaïques dans le jardin en avril 2011 pour notre consommation personnelle.


D’autres petites citernes (3 x 350 litres et 1 x 600 litres) ont également été réparties pour recueillir les eaux pluviales sur les différents pans de nos toitures.


Photos Louis Buda 11 mai 2007

Les deux rampes comportent au total 42 panneaux de 100 watts chacun, soit 4200 watts.

(Photos Louis Buda19 avril 2011)


En août 2019 nous avons fait l’acquisition d’un véhicule tout électrique (construit dans une usine hors-norme dont l’électricité est produite par 4 éoliennes) que nous rechargeons gratuitement avec ces mêmes panneaux photovoltaïques. Une bonne organisation est cependant nécessaire car les recharges doivent intervenir lorsque la production est suffisante.


Exemple de charge de la voiture avec les panneaux photovoltaïques

(photo MT Buda)


J’achève ici cette publication avec la suite du dicton débuté dans mon précédent article sur le premier semestre de passion jardin.


J


Juillet ensoleillé remplit cave et grenier.

Jamais d'août la sécheresse n'amènera la richesse.

Mois de septembre pluvieux, an fructueux.

Octobre en gelées, chenilles trépassées.

Quand en novembre la pluie noie la terre, ce sera du bien pour tout l'hiver.

Si décembre est sous la neige, la récolte se protège.



Chargeur fournissant une puissance entre 0.500 kWatt et 3,7 kWatt