PASSION JARDIN

PREMIER SEMESTRE 2019

Va prendre tes leçons dans la nature (Léonard de Vinci)


Ce jardin que j’entretiens depuis près de 30 ans à Contamine-Sarzin est une source inépuisable de satisfaction et tout simplement de bonheur.


Vue panoramique du potager le 24 juillet 2016 (photo Louis Buda)


Je reconnais volontiers que je passe beaucoup de temps dans mon jardin que j’ai façonné au fil des années le plus naturellement possible afin de le préserver. Tout n’est qu’une question d’équilibre. Ce lien harmonieux avec la terre, proche de la passion, m’a sans doute été transmis par mes arrières grands-parents, agriculteurs dans les Alpes de haute-Provence.

J’emploie souvent cette expression « avoir la main verte ». Elle est très bien définie par un écrivain, Michel Tournier : « avoir le don de faire pousser n’importe quoi n’importe où ». Mais le jardinage est aussi source de mésaventures où les échecs, quand ils se produisent, doivent permettre de rechercher des solutions et souvent de modifier ses pratiques.


Il y a quelques années j’ai remis à Florence, une amie de longue date, deux grands paniers de mirabelles fraîchement cueillies afin qu’elle puisse distribuer une partie de cette abondante récolte à ses collègues de bureau. L’un d’entre eux, originaire d’un pays pauvre africain, ravi de profiter de ces beaux fruits, lui a dit que toute ma fortune résidait dans mon jardin. J’ai bien retenu cette pensée et depuis, lors de la cueillette des fruits et des légumes, je n’oublie jamais de remercier la nature pour cet enrichissement personnel.


Le mirabellier prolifique source d’enrichissement m’a-t-on dit (photo MT Buda 18 août 2018)


Dans le hameau de Villard, le lieu-dit les Mollières où se trouve mon jardin est très caractéristique. Le mot mollière signifie terre humide et molle. Effectivement, cette terre argileuse que beaucoup de jardiniers trouvent ingrate est difficile à travailler. En été sous l’effet de la chaleur l’argile se contracte et la terre devient très dure. Des crevasses se forment rapidement. En hiver, après le dégel et les pluies abondantes du printemps, l’eau stagne et il est impossible de planter quoi que ce soit. Par ailleurs, les terrains argileux se réchauffent lentement obligeant le jardinier à patienter avant de planter. Il est donc nécessaire d’adapter ses cultures, de pailler les végétaux et de veiller à apporter du bon compost ainsi que du fumier. En mars 2015 j’ai fait apporter 40m3 de belle terre sablonneuse de Chilly afin d’améliorer la qualité et le rendement du potager.


Apport de terre sablonneuse pour le potager en mars 2015

(photo MT Buda 14 mars 2015)



En ce mois de mai pluvieux, j’ai pu récupérer les 17 et 18 mai 2019 auprès de mon voisin de belles quantités de branches de chêne broyées par un professionnel. C’est un véritable trésor qu’il m’a fallu rapidement transporter avec la brouette.


Une partie du broyage à transporter à la brouette

(photos MT Buda 18 mai 2019)

Je l’ai réparti sur mes différentes plates-bandes de fleurs afin de les préserver pour cet été et réduire ainsi les arrosages. Le broyage de déchets de chêne, riche en tanins, est long à se dégrader. C’est pourquoi il faut l’utiliser au printemps comme paillage sur 3 à 5 cm. Je tente donc cette nouvelle expérience cette année. J’hésite cependant à répandre ce substrat sur mes courgettes, courges et haricots car j’ai un peu peur de voir se développer des champignons. Il va me falloir un temps de réflexion.


Ici le broyage est réparti entre les pieds de lavande pour limiter les adventices

(Photo MT Buda 18 mai 2019)

Vu la quantité qu’il m’a été possible de récupérer, j’en ai profité pour pailler les pieds de framboisiers, les mûriers, les cassis, les groseilliers et même aussi la rhubarbe. Cela va me permettre de réduire le temps consacré à l’arrachage des mauvaises herbes qui poussent partout puisque mon potager est entouré de champs.


Ici les plants de cassis et groseilliers et au fond à gauche la rhubarbe

Mon jardin que je partage avec mon amoureux (en charge des tâches exténuantes) se compose de plusieurs parties :

- Le jardin d’agrément qui rassemble les plantes ornementales

- Le jardin des plantes aromatiques

- Le jardin potager

- Le verger dans lequel j’ai planté tous les fruitiers (sauf  un  pommier)


Dans ces lieux, aucun traitement n’intervient même biologique car la nature doit se débrouiller. Je jardine avec la lune, la rotation des cultures et l’association des plantes. Ces méthodes parfaitement gratuites étaient déjà utilisées bien avant l’arrivée des produits phytosanitaires. Quand on est jardinier amateur, il faut simplement admettre de perdre des fruits et des légumes et accepter de les partager avec les oiseaux, les limaces, les escargots et bien d’autres animaux qui sont utiles sur la planète puisqu’ils ne sont pas là pour rien.

Sachez encore que 2h00 de jardinage équivaut à 1h00 de marche et qu’une matinée dans le jardin revient à 2h00 de jogging. Donc je ne me prive de rien et en toute saison je trouve toujours du travail dans mon jardin.

Le jardin

d’agrément

Je n’ai pratiquement rien modifié par rapport à l’agencement judicieux qui avait été imaginé par l’ancien propriétaire dans les années 80.


(photo MT Buda 2 juillet 2015

J’ai juste complété cet emplacement par la plantation d’un mirabellier, un prunier, un merisier et j’ai remplacé un prunier reine-claude qui a péri durant un hiver rigoureux. Le magnifique catalpa (qui doit dater des années 80) embaume toute ma terrasse au mois de juillet. Il est devenu tellement gigantesque qu’il gêne les pruniers. J’ai été contrainte de le faire tailler l’année passée par un paysagiste afin de réduire son envergure. Les abeilles raffolent des fleurs de Catalpa et c’est un plaisir de les contempler en plein travail. J’ai beaucoup de respect pour ces insectes pollinisateurs qui nous offrent de surcroît miel, pollen, propolis et bien sûr gelée royale.


Le catalpa avant sa taille et la colonisation par les abeilles

Les différentes fleurs de saison dont la floraison s’étale de février à juin.

Les perce-neige le 9 février 2019

(photos Louis Buda )


Les primevères le 16 mars 2019

(photos MT Buda)

La première jonquille le 16 mars 2019 (photo MT Buda)

Le 13 avril 2019 apparition des premières tulipes (photo MT Buda)

Ici les pensées ont été dispersées par le vent sur une butte que je tente d’engazonner depuis l’automne

Les premiers iris fleurissent le 10 mai 2019 (photos MT Buda)

Puis c’est au tour des pivoines le 22 mai  (photo MT Buda)

Un joli lupin mauve s’est développé sur la plate-bande de la serre

(photo MT Buda 6 juin 2019)

Les oeillets de poètes très parfumés et les lumineux rubdeckias sont ici immortalisés le 30 juin 2019

Les abeilles sauvages s’activent  sur les lavandes et le weigelia de la terrasse (photos MT Buda 30 juin 2019)

Le jardin des plantes aromatiques

Charlemagne appelait les épices et aromates les amies du médecin.


Vers 812, Charlemagne édite le capitulaire de Villis (acte législatif) à destination des gouverneurs de ses domaines contenant des recommandations et qui contient, sous l’article 70, une liste de plantes, arbres, arbustes dont la culture est préconisée dans les jardins du domaine royal.

Photo MT Buda 23 juin 2019

Article 70 du capitulaire de Villis

(source Wikipédia)

L’ancien propriétaire de la maison m’avait laissé en 1990 un petit pied de romarin qui est resté à cet emplacement et qui était entouré par des fleurs annuelles. J’ai décidé d’utiliser cette surface (un rectangle de 7m de long par 2m de large) pour cultiver des herbes aromatiques. Dans un premier temps j’ai planté un laurier sauce qui s’est très vite développé puis quelques fragments de thym sauvage prélevés dans les garrigues des Alpes de haute-Provence qui s’est répandu un peu partout. J’ai ramené un pied de sauge de Toscane (Italie) puis j’ai également planté de la mélisse qui a ensuite colonisé la menthe poivrée. Un plan de marjolaine m’a été donné en 2016 par Dany une amie. Quant à la sarriette que l’on appelle en provençal Pèbre d’ase (poivre d’âne) elle provient d’une petite colline du Var et le pied m’a été offert par une connaissance aujourd’hui disparue. Pour l’estragon j’ai tout simplement acheté il y a bien longtemps un plant et par magie il s’est bouturé tout seul avec l’aide du vent.

Enfin depuis 5 ans je me suis investie dans la culture des verveines citronnelles, plantes ô combien bénéfiques pour la santé, et qui me permet de préparer des tisanes très parfumées. C’est un peu délicat la verveine dans notre région mais il suffit de la rentrer à l’abri dans des grands pots entre décembre et mars. Mes plants s’en accommodent bien même si l’année passée, pour une raison inconnue, la récolte n’a pas très fructueuse.


Photos MT Buda 23 juin 2019

Je dispose de 10 plants : 2 sont conservés dans des pots sur ma terrasse pour une consommation immédiate et les 8 autres sont repiqués dans le jardin. Les feuilles sont récoltées le matin, séchées à l’abri du soleil et conservées pour l’hiver.

Cette année j’ai déjà récolté la menthe poivrée qui a bien poussé après les dernières pluies de début mai. Les feuilles sont très belles et elles sèchent à l’ombre sur la table de la terrasse pour être également consommées cet hiver.


Photos MT Buda 16 mai 2019

J’utilise principalement la menthe pour préparer le thé vert mais aussi pour le taboulé. J’ai découvert le thé vert à la menthe lors d’un voyage à Agadir au Maroc en avril 1988 dans un petit salon où l’on pouvait également déguster d’inoubliables pâtisseries.


Salon de thé Navarro à Agadir (photo MT Buda avril 1988)

Cela a été une véritable révélation et depuis je consomme sans modération du thé à la menthe mais sans sucre. J’ai appris beaucoup plus tard que le thé à la menthe marocain remontait à la guerre de Crimée entre 1854 et 1856. Le thé vert Gunpowder a été apporté par les Anglais et les marocains qui utilisaient des décoctions de feuilles de menthe en tisane ont ensuite associé le thé avec la menthe.


Le jardin potager

Le jardin potager situé à 500m d’altitude accueille uniquement des plantes qui se développent bien dans notre région de Haute-Savoie.


Le 12 avril 2019, premier nettoyage de l’année du potager avec l’enfouissement de toutes les feuilles qui ont été stockées sur la terre depuis l’automne. Avec le motoculteur, le labour est volontairement peu profond pour éviter de mélanger les différentes couches de terre et de détruire ainsi la matière organique. Il faut préserver le plus possible les vers de terre et c’est un vrai challenge. C’est mon amoureux qui assume cette lourde responsabilité.


Photo MT Buda 12 avril 2019

L’opération sera renouvelée le 5 mai 2019 (juste avant les fortes pluies) pour permettre de planter les premiers légumes après le passage des fameux Saints de glaces.


Le spectaculaire réveil de la rhubarbe

(photos du 17 avril et 16 mai 2019)


Ce 17 avril 2019 qui est également un jour « racines » selon le calendrier lunaire, j’ai également planté une rangée de pommes de terre précoces de type Rosabelle, soit 60 plants.


Profitant d’un jour « fruits », j’ai semé le 4 mai 2019 dans la serre, les graines de cornichons, concombres, courgettes, courges, poivrons et tomates. J’ai constaté le 9 mai que les courgettes vertes et les concombres germaient déjà ! Il faut dire que la température à l’intérieur de la serre se situe vers les 25 degrés dans la journée. Je recouvre néanmoins mes semis durant la nuit car on ne sait jamais….


A gauche les courgettes et à droite les cornichons et concombres

 (photos MT Buda du 16 mai 2019)

Le grand moment est enfin arrivé ce 14 mai 2019. Le temps est au beau et jusqu’à 11h00 ce matin c’est un jour fruits. Je peux semer les haricots et les maïs.

(Photo MT Buda 16 mai 2019)


Le maïs est semé sur la partie inférieure du potager afin qu’il protège du soleil la serre et éviter de brûler les tomates et les poivrons. A côté du maïs 2 rangs d’haricots plats verts dont les graines, en provenance du Portugal, m’ont été généreusement remises en 2015 par Georges (dit Farmer Jo). Je ne sais comment le remercier de m’avoir fourni ces graines d’haricots qui sont savoureux, fins et sans fils. Je continue à récupérer les graines d’une année sur l’autre en septembre. Je vais cependant devoir installer des tuteurs assez solides pour supporter les rames qui se répandent dans tous les sens. Jusqu’à présent, je n’ai pas trouvé la solution la plus appropriée mais cette année je tente une nouvelle formule. A gauche de la photo 2 rangs d’haricots verts nains Talisman et Argus qui prospèrent bien dans notre région. Si cela s’avère nécessaire je repique quelques œillets d’Inde entre les plants pour éloigner les pucerons lors des étés pluvieux.


L’après-midi du 14 mai c’est aussi un jour racine. J’en profite pour planter les plants de pommes de terre (Chérie et Charlotte) sur 4 lignes puisqu’en fin de semaine la pluie est annoncée.


(Photo MT Buda 16 mai 2019)


On peut déjà voir sur la ligne à gauche de la photo les pommes de terre Rosabelle plantées le 17 avril 2019 que je viens de buter. J’en ai profité pour insérer entre les plants des graines de lin qui aident à freiner les invasions inévitables de doryphores que j’élimine manuellement.


Cette année je tente la pulvérisation du purin d’orties que j’ai préparé le 10 mai 2019 dans un sceau qui est stocké provisoirement au chaud à l’intérieur de la serre. On verra bien la réaction des doryphores.

(Photos MT Buda des 10 et 21 mai 2019)


Avant que les premières fleurs ne s’épanouissent et répandent des graines un peu partout j’ai coupé à ras la consoude de Russie. Elle repousse très vite. Je l’ai répandue sur le sol de la serre avant de repiquer les plants de tomates et de poivrons. La consoude est un excellent engrais vert qui est riche en potasse et qui faciliterait le développement des semis.


(Photos MT Buda des 16 mai et 23 juin 2019)


Dans mon enthousiasme qui me dévore que je ne parviens plus à freiner et bien que nous soyons en jour « racines » je m’accorde une petite dérogation à mes principes et je sème le 16 mai une ligne de cardon (j’aurai dû attendre un jour feuilles à partir du 19 mai alors que la pluie est annoncée). Mais enfin je me rassure car le 16 mai la lune qui est descendante est propice au cardon. Dans la foulée, je poursuis avec une ligne de betteraves et je termine par une ligne de persil tubéreux dont les graines ont été achetées lors de mon dernier séjour en Hongrie. Le persil tubéreux est une plante ancienne extraordinaire dont la culture a malheureusement disparue en France. C’est bien dommage car on consomme tant la partie enfouie que la partie aérienne. La racine, dont le goût est proche de celui du panais, mais plus facile à éplucher, s’utilise comme les carottes et les fanes comme le persil.


Nous sommes maintenant le 21 mai et il est temps de repiquer les courgettes (vertes, jaunes rondes de Nice et Sicile) qui attendent patiemment dans la serre. J’ai récupéré de l’herbe tondue sous les arbres fruitiers pour entourer mes petits plants afin de les cacher des ravageurs et notamment des limaces qui en sont très friandes.


Courgette verte black beauty, courgette jaune gold rush, courgette ronde de Nice et courgette blanche de Sicile


(Photos MT Buda du 21 mai 2019)

Puis le 25 mai en fin d’après-midi, juste avant l’arrivée de la pluie, je repique de la même manière les plants de concombres et de cornichons. Je poserai une série de tuteurs d’ici une semaine. Pour les concombres j’utilise la variété hâtive Marketmore dont j’échelonne les semis. Je laisse macérer au moins 30mn les concombres découpés en fines rondelles après avoir ôté les graines dans une saumure à base de vinaigre, d’eau, de sel, de paprika et d’une pincée de sucre. C’est une recette très digeste.


Concombres Marketmore très productifs qui sont totalement différents de ceux que l’on trouve dans le commerce


Pour les cornichons j’utilise depuis des années la variété « petits verts de Paris » qui sont très fins.


Cette année j’ai souhaité tester une variété de cornichons très répandue dans les pays de l’est. En Hongrie ces cornichons sont notamment préparés en lacto-fermentation, c’est-à-dire cuits au soleil dans un bocal pendant 3 jours et macérés dans une saumure à base d’eau, de sel, de pain au levain et d’aneth. Il faut être connaisseur pour apprécier ces cornichons qui sont un peu aigres à mon goût et ne pas redouter la fermentation blanche, source de probiotiques, qui se développe dans le pot.


Et pour finir, c’est le dimanche 26 mai que je vais repiquer les plants de courges (Butternut, courge de Nice et courge spaghetti). La courge spaghetti a la fâcheuse idée de muter avec les autres courges et je suis obligée de l’isoler dans le jardin.


Courges Butternut, de Nice et spaghetti

Tous mes légumes sont maintenant installés dans mon potager. Il me reste encore à repiquer tous les choux ainsi que les tardifs plants de tomates à l’intérieur de la serre qui produiront des fruits jusqu’au début décembre. Et oui tout arrive à Contamine-Sarzin et je vous promets des photos.

En ce mois de juin 2019 qui a été passablement pluvieux et orageux, les légumes poussent rapidement. J’ai installé le 19 juin des tuteurs pour accueillir les haricots plats, les concombres et les cornichons.


Photos des 21 et 23 juillet 2019

(photos Louis Buda 17 juin 2019)


(photos Louis Buda 23 juin 2019)


Sur la photo ci-dessus de droite, on peut voir les deux longues lignes de courgettes et de pâtissons qui grandissent à vue d’œil. Les tomates à l’intérieur de la serre sont en fleurs.


Le 23 juin, il est temps de cueillir les premières framboises et c’est toujours difficile de ne pas les consommer sur place.


Les plants de framboisiers le 19 juin 2019 et la première récolte le 23 juin

(photos Louis Buda)



Le verger

L’hiver 2018-2019 n’a pas été trop vigoureux mais dans la nuit du 4 au 5 avril il est tombé 13cm de neige dans le village alors que les pruniers et les cerisiers étaient en fleurs.


Grande frayeur avec la neige sur les pruniers et les cerisiers, quelques branches ont été cassées.



Quelques jours plus tard, le 11 avril 2019 aucun dégât ne semble apparaître sur les arbres fruitiers. Mais il faudra attendre un peu pour s’en assurer. Décidément la nature est étonnante.


Le cognassier est un arbre sans problème car il ne craint rien ni le froid, ni le gel ni la canicule. Il n’est jamais malade et il s’adapte facilement à toutes les mauvaises conditions.




Floraison du cognassier le 24 avril 2019

 (photo MT Buda)



C’est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas (Victor Hugo)


Et comme rien n’est jamais gagné d’avance, le village comme bien d’autres lieux en Rhône-Alpes, a subi un violent orage dans l’après-midi du 14 juin 2019. Ces intempéries étaient annoncées mais tout s’est déroulé très vite vers 15h30. J’ai eu juste le temps d’abriter les géraniums et de fermer les volets. Il faut dire que les jours précédents (du 9 au 13 juin) des pluies diluviennes sont tombées dans notre région sans discontinuer. J’ai relevé près de 100mm d’eau qui s’est donc accumulée dans les sols. Mon beau prunier quetsche que j’avais planté en 1993 n’a pas résisté à une forte bourrasque de vent et il tombé sur le merisier. Cet arbre était magnifique et il était couvert de fruits. Il a donc fallu se résoudre à l’abattre et cela n’a pas été facile car il fallait éviter d’abîmer le merisier. Une fois toutes les branches découpées, il s’est avéré que le tronc reposait dans une cuvette d’eau qui s’était formée et qui a sans doute fragilisé l’arbre. Amère déconvenue en ce jour.


(photos MT Buda 14 juin 2019)


Le 23 juin c’est le moment de récolter le tilleul dont les fleurs sont très parfumées et attirent les abeilles. Cette année la récolte est très belle car le tilleul a été taillé en octobre 2018 et la pluie est intervenue juste à temps.

(photo MT Buda 23 juin 2019)



Quant au pommier, les fruits ont bénéficié des fortes pluies du mois de juin pour se développer mais rien n’est encore gagné car les orages de grêle qui sont fréquents menacent chaque année les récoltes.

(photo Louis Buda 23 juin 2019)



Tout s’accélère ensuite car les grosses chaleurs s’installent dans notre région à partir du 25 juin et pour une durée de plus d’une semaine. Des températures extrêmes sont relevées avec notamment 38,9 degrés le 30 juin. Et c’est le 26 juin avec pas moins de 37,2 degrés à l’abri sur ma terrasse que je procède à la stérilisation des cerises que Georges m’a laissé cueillir dans le verger familial. Mon cerisier, abîmé par la neige du mois d’avril, n’a presque rien produit.


Le magnifique cerisier prolifique que je n’ai pas manqué de remercier

(photo MT Buda 27 juin 2019)


Ci-dessus, 14 pots de 0.500 litres sont placés sur 2 rangs dans le stérilisateur électrique qui fonctionne avec l’énergie solaire produit par nos panneaux photovoltaïques

(photos Louis Buda 26 juin 2019)


Les 3 premiers lots refroidissent sur la terrasse avant d’être testés pour s’assurer de leur étanchéité

(photo Louis Buda 26 juin 2019)


Et le lendemain, nouvelle cueillette le matin pour compléter mon stock de conserves et congeler également 3 kg de fruits afin de réaliser des gâteaux cet hiver. Merci Georges pour ta bienveillance.


Les sacs de cerises prêts à être congelés

(photo Louis Buda 27 juin 2019)

Et c’est ainsi que s’achève la partie consacrée au premier semestre 2019. Je prépare déjà la suite qui sera publiée dans le courant du mois de décembre.


J’apprécie beaucoup les dictons que les anciens aiment rappeler dans leurs conversations. J’en ai choisi une petite série en laissant le soin à mes fidèles lecteurs de les vérifier.


Neige en janvier vaut fumier.

Février sans neige, saison d'été sèche.

Pluie de mars grandit l'herbette et souvent annonce disette.

Si la pluie d'avril vaut son pesant d'or, quand le tonnerre va, c'est un trésor

Les plantes poussent plus en une nuit de mai qu'en dix avril.

Temps trop humide en juin donne au jardinier chagrin.